Walking Dead


Walking Dead


Scénario :   Robert Kirkman
Dessin : Charlie Adlard
Stephano Gaudiano
Tony Moore
Genre : Fantastique, horreur
Année : de 2005 à 2020
Edition :      Delcourt
Nombre de tomes : 33
Cycles : 1er cycle : tome 1 à 8
2e cycle : tome 9 à 21
3e cycle : tome 22 à 29
4e cycle : tome 30 à 33
Statut : Série terminée
Public : Pour adulte

Cycle 1

Walking Dead tome 1 Walking Dead tome 2 Walking Dead tome 3

Walking Dead tome 4 Walking Dead tome 5 Walking Dead tome 6
Walking Dead tome 7 Walking Dead tome 8

Cycle 2


Walking Dead tome 9 Walking Dead tome 10 Walking Dead tome 11
Walking Dead tome 12 Walking Dead tome 13 Walking Dead tome 14
Walking Dead tome 15 Walking Dead tome 16 Walking Dead tome 17
Walking Dead tome 18 Walking Dead tome 19 Walking Dead tome 20
Walking Dead tome 21

Cycle 3
Walking Dead tome 22 Walking Dead tome 23 Walking Dead tome 24
Walking Dead tome 25 Walking Dead tome 26 Walking Dead tome 27
Walking Dead tome 28 Walking Dead tome 29

Cycle 4


Walking Dead tome 30 Walking Dead tome 31 Walking Dead tome 32
Walking Dead tome 33

L'histoire
Le monde tel que nous le connaissions n’existe plus. La Terre, ravagée par une mystérieuse épidémie, est devenue un cimetière à ciel ouvert. Pire, les morts ne meurent plus et errent à la recherche des derniers humains pour s’en repaître. Parmi les survivants, Rick, policier, se réveille d’un long coma pour découvrir ce que son monde est devenu. Le choc passé, il doit désormais apprendre à survivre…

Walking Dead extrait 01

Mon avis
Rares sont celles et ceux qui soient passés à côté du phénomène qu’est la série de Robert Kirkman (auteur également de la très bonne série "Invincible"), "Walkind Dead", projet autant détesté, qu’adoré, notamment par sa singularité d’être inexorablement "à suivre…". En effet, si au départ Kirkman a imaginé son histoire sur moins de quinze épisodes, lorsque le succès a éclaté, celui-ci a décidé de ne pas imaginer de fin et de créer des épisodes tant que cela durerait. Et cela a duré, et ce durant près de 15 ans. Ainsi, cette temporalité ultra étirée lui a permis de creuser la personnalité de ses personnages d’une manière rarement vue dans la bande dessinée. Si les séries traditionnelles post-apocalyptiques narrent des histoires qui se déroulent sur quelques mois, "Walking Dead" la raconte sur plusieurs années, confrontant ses héros à un peu près tout ce qu’il y a de pire en termes d’horreur, de torture, de souffrance, de violence, afin de les faire évoluer, progresser, en fonction de la très longue mise en place psychologique effectuée auparavant. Ainsi, certains tombent amoureux, d’autres ont des enfants, et la majorité meurt (adultes comme enfants) sous les yeux terrifiés des survivants, dévastés par le deuil, avec le choix binaire : abandonner ou survivre.

Traditionnellement, le zombie est plutôt l’analogie de l’utra-consommation : l’homme moderne n’est qu’une machine dépourvue de son libre arbitre qui n’a pas d’autre but que de consommer, ne connaissant jamais la satiété, suivant ses congénères, tel un mouton, ayant perdu toute sa personnalité. Avec "Walkind Dead", Kirkman développe une autre vision, celle de Plaute, « l’homme est un loup pour l’homme ». Le véritable danger n’est donc pas le zombie. Si les premiers tomes de "Walking Dead" sont consacrés à la menace qu'est le mort-vivant, très vite ce danger est éclipsé par les manigances et les jeux de pouvoir entre les personnages avec comme objectifs principaux, au-delà de la survie qui est le leitmotiv de chacun des tomes : le pouvoir et la reproduction ; les deux thématiques étant finalement liées. Et là, tout le monde est prêt à tout, absolument à tout. Rarement le lecteur n'aura été pris par l'action d'une BD que celle proposée avec "Walking Dead". Car au-delà du suspense qui conclut chaque épisode, la violence et la perversité avec laquelle l'auteur brutalise ses personnages principaux a de quoi essouffler les lecteurs non-avertis. Kirkman parvient même à nous faire espérer qu'à chaque page les héros ne soient pas torturés, violés ou décapités ; à tel point, qu'être dévoré par un zombie pourrait s'avérer comme une consolation. L’être humain est monstrueux, et pour survivre, il n’a pas le choix de devenir son prédateur, quitte à détruire sa propre espèce. Cet instinct de survie décuplé lui a permis de conquérir le monde et de surpasser ses propres fragilités physiologiques. Mais il le mène irrémédiablement à sa perte. Belle ironie pour la créature la plus intelligente de la création.

Graphiquement, Charlie Adlard (qui succèdent à Tony Moor dessinateur uniquement des 6 premiers épisodes) possède un coup de crayon acéré, dynamique et incroyablement efficace pour retranscrire l’action et les émotions des personnages. De plus, son talent lui permet de caractériser tous les personnages (et ils sont nombreux) en quelques traits, ce qui rend la lecture facile (même si l’on peut reprocher que certaines scènes d’action ne soient pas toujours bien compréhensibles). Le découpage des planches est très cinématographique, les zombies demeurent parfaitement rebutants (sans parler des magnifiques scènes d’anthropophagie ou de tortures organiques) et les décors vastes et bien sales. Rien n’est laissé au hasard. C’est même à ce demander comment Adlard s’y prend pour être si productif (on sait tout de même qu’il dessine de manière très instinctive avec très peu de dessins préparatoires). Il ne faut pas oublier non plus Stephano Gaudiano qui encre superbement les dessins sur les derniers tomes de la série.

A la surprise générale, en 2019, la série "Walking dead" voit naitre son tout dernier épisode (celui-ci sort en janvier 2020 en France). Une fin murement réfléchie, 4 ans auparavant, par Kirkman qui, grâce à son succès, s'est permis de boucler son histoire en prenant tout son temps, afin de proposer au lecteur une conclusion à la hauteur des milliers de pages lues durant toutes ces années. C'est qu'il en fallait du courage pour achever une série au firmament de son succès ! Jamais une série horrifique n'aura tant marqué les esprits. Il ne faut pas manquer de souligner l'intelligence de l'éditeur américain, Eric Stephenson, qui aurait pu étirer l'histoire pendant encore plusieurs année, en remplaçant tout simplement Kirkman. Au lieu de cela, il décide de faire confiance à son auteur. Bien vu, car en terminant "Walkind dead", celle-ci se pare de tous les attributs pour devenir une oeuvre culte, accomplie, qui continuera de se vendre durant encore de nombreuses année, rassurant les hésitants à se lancer dans une histoire qui n'aurait pas ne jamais voir de fin.

"Walking Dead" est un feuilleton apocalyptique où le lecteur suit la vie, les amours et les deuils de ses héros, dans un enfer pavé de cadavres et de psychopathes armés jusqu'aux dents et parfois cannibales. Du premier abord très classique, l'oeuvre prend rapidement une dimension épique, qui s'accomplit dans un final touchant et puissant, qui permet d'envisager tout le talent exprimé par Robert Kirkman, durant près de 4000 pages d'une rigueur et d'une intensité rarement atteintes dans l'univers du comics. A Kirkman de conclure que la vie ne s'arrête pas aux morts, mais aux vivants qui la continuent.

3 commentaires:

  1. super bonne série c'est clair mais vraiment trop longue pr moi.10 tomes, ok. mais la on dépasse les 30 c'est abusé. mais c'est vrai qu'elle reste uen référence. au pire que les 8 premiers c'est déjà très bien

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  2. pr moi, meilleure série de zombies de tous les temps. la série tv est bien pourri par rapport.pas mal ta chronique.précise ke dans le dernier tome il y a des explications de kirkman sur sa série;très interessant.

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  3. En voilà une belle analyse ki mérite d'etre partagée! oui, une belle seri qu'il faut lire;quelques longueurs ci et là et attente horrible entre chaque tome. C'était long. AH AH!! les intégrales sont très belles mais je ne sais pas si leur prix est si interessant que ça. je recommande carrément.

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