Daytripper


Daytripper

Scénario :   Fábio Moon
Gabriel Bá
Dessin : Fábio Moon
Gabriel Bá
Genre : Drame
Année : 2012
Edition :     
Nombre de tomes : one shot
Statut : Unitaire
Public : Tout public

Daytripper couv 01

L'histoire
Brás de Oliva Domingos, fils du célèbre écrivain brésilien, passe ses journées à chroniquer les morts de ses contemporains pour le grand quotidien de Sao Paulo… et ses nuits à rêver que sa vie commence enfin. Mais remarque-t-on seulement le jour où notre vie commence vraiment ? Cela commence-t-il à 21 ans, lorsque l’on rencontre la fille de ses rêves ? A 41 ans, à la naissance de son premier enfant ? Ou au crépuscule de sa vie…

Daytripper extrait 01

Mon avis
En voilà une oeuvre originale que nous offrent les frères jumeaux Fábio Moon et Gabriel Bá, qu'Urban Comics a eu la riche idée d'éditer en France. Ces deux auteurs brésiliens racontent une histoire assez classique sur le fond, un trentenaire qui se pose la question sur le fait qu'il est peut-être passé à côté de sa vie, mais avec un traitement narratif des plus intéressants. En effet, la narration est régulièrement ponctuée par... La mort du protagoniste. En posant systématiquement la question : qu'est-ce qu'il lui serait arrivé si le destin lui avait permis de vivre quelques années de plus ? Les différentes périodes de la vie (un premier amour, un enfant, la perte des proches) étant non chronoliques, afin de permettre au lecteur de la reconstituer à la manière un puzzle ; chaque "fin d'existence" conclue par une nécrologie qui aurait pu être rédigée par le personnage principal, narrateur de sa propre mort.

En effet, la mort est omniprésente dans toute l'oeuvre, tant par les décès du héros, que par sa famille, ou ses amis ; la mort qui prend par surprise, qui éclate au moment où l'on s'en soucie le moins, comme pour rappeler que l'existence est fragile et qu'il convient d'en profiter en permanence. Et c'est tout l'enjeu de cette histoire. Le personnage principal, d'abord passif, presque fuyant, prend conscience, avec l'âge, de sa mortalité. Lorsqu'on est jeune, si nous ne sommes pas atteints d'une grave maladie, nous sommes immortels, la mort n'existe pas. Puis, celle-ci commence à se manifester par la disparition des grands-parents, des vieux comme on dit. C'est à partir du moment où les parents disparaissent à leur tour, que l'on commence à prendre conscience de sa propre et inexorable disparition. Et c'est peut-être à cet instant précis que sa propre vie peut prendre du sens, qu'elle peut devenir utilise, pour soi-même et pour les autres. C'est en tous cas le cheminement que va faire le protagoniste principal de cette histoire, les auteurs lui permettant de vivre un peu plus pour lui donner la possibilité d'accomplir peut-être l'homme qu'il aurait pu être. Puis la mort s'installe comme une finalité naturelle, dont l'acceptation permet de vivre sereinement.

Graphiquement, nous avons le droit à une oeuvre dessinée tout en finesse, avec une mention spéciale au travail minutieux sur les rajeunissements et vieillissements des personnages. Les visages sont délicatement dessinés, permettant de transmettre des émotions sans avoir besoin de rajouter du texte. Les couleurs vives, choisies avec soin, illustrent parfaitement les différents passages de la vie du héros. Le style rappel sans mal Craig Thompson, ou même Fredekik Peeters dans une certaine mesure. Que de la haute voltige, quoi !

Daytripper veut raconter que les années sont précieuses, et qu'il ne faut pas les user. Certes, l'idée n'est pas nouvelle, mais qui tente vraiment, au jour le jour, de l'appliquer ? Qui ose prendre des risques, ne remet pas au lendemain, profite de chaque instant décide de prendre sa vie en main pour se pas se réveiller un matin avec ces désagréable sensation d'être passé à côté ? Daytripper raconte que la vie est un véritable cadeau, un cadeau qui ne peut être qu'offert qu'une seul fois.

2 commentaires:

  1. super bd sud-américaine à relire pour bien tout comprendre se que veux fair passer l'auteur

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  2. bien sombre et très bien écrite meme si je trouve que les dessin fait un peu trop comics américain . mais franchement à lire.

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